Ce film est un road-movie autour de la vie et de la carrière de Georges Lapassade (1924-2008), chercheur, universitaire français en sciences humaines, qui a participé aux grands mouvements intellectuels de ce siècle, et il en parle avec Edgar Morin. Ses travaux de recherche concernent l’éducation, l’autogestion pédagogique, l’analyse institutionnelle et les phénomènes de groupes. En s’intéressant aux cultures des jeunes, comme le hip hop (avec MC Solaar par exemple), il a contribué à leur reconnaissance et médiatisation, de même que pour d’autres cultures populaires minoritaires en Italie (la tarentelle) et au Maroc (les gnaouas). Dans chaque terrain de recherche, l’implication de Georges a transformé la réalité. Chercheur atypique, observateur engagé dans de multiples terrains, sa démarche bouscule souvent les idées reçues, elle semble étonnante, provocante mais se révèle toujours féconde. Ce film rassemble différents témoignages, de Georges et autour de lui, pour tenter de comprendre ce personnage qui sans cesse nous échappait lorsque nous pensions enfin l’avoir cerné. Patrick Boumard, chercheur et universitaire, grand complice de Georges, nous a accompagnés dans cette quête, de 2005 à 2017.

Des habitants d’une cité HLM. Des animateurs sociaux missionnés pour du contrôle, et qui font «autre chose». Des institutions et des élus de la ville pas contents du tout de se voir dépassés… Des situations où des habitants pauvres s’affichent au grand jour pour un enjeu essentiel: vivre enfin ! Des pauvres qui rient et qui s’amusent, est-ce bien raisonnable ?… Sur le ton de la comédie, ce film qui parle du bonheur, nous fera découvrir toute la malignité qu’il ne faut pas avoir peur de mettre en jeu pour réaliser ses rêves Mais heureusement, les habitants de la cité Kermarron, à Douarnenez, peuvent compter sur leurs animateurs sociaux qui sont aussi de drôles de loustics. La tonicité et le message d’espoir de cette histoire sont portés par le charisme de ses «acteurs»: Marithé, Guy, Jeannine et les autres… Tous, ils nous font entrer de plein pied dans la résistance à l’indigence et dans la reconstruction personnelle grâce à leurs rêves collectifs qui invitent aussi aux voyages et aux rencontres avec d’autres «habitants»

Bernard est capitaine de pêche sur le chalutier semi-industriel Kéréon. La crise de la pêche et puis la vente contrainte du bateau, en 1997, cassent le rêve indispensable à son existence. À terre, le marin n’a pas sa place. En mer, la trace du pirate s’efface. J’ai cherché une possible trace d’une vie de marin, dans les phrases inachevées de Bernard, les mots écorchés, les yeux rougis pour avoir trop forcé la vue sur des horizons d’attente. J’ai essayé de trouver ce qui fait une vie, hors la terre, hors le métier et la mémoire; malgré l’économie sauvage…

Entre les moments de silence et de mémoire, des Sanzéens racontent la jeunesse au village, la JAC, l’étonnante procession de 1985, la fermeture de l’école publique…

Tous ces « petits riens » qui ont fait Sanzay. 

Une enfant observe sa famille… Sa mère, à cheval sur les principes et la grammaire; Son beau-père, qui rentre d’Algérie; Son grand-père maternel très riche, surtout depuis l’Occupation; Sa grand-mère maternelle qui se croit encore en Indochine; Et le bon dieu qui est toujours de leur côté. Pour leur échapper, elle se dépêche de grandir et traverse l’histoire des années 50 et 60 avec l’aide de sa grand-mère paternelle.
C’était ma grand-mère, mon alliée, une modeste employée des Galeries Lafayette, qui savait chanter et me faire rire.

À quarante cinq ans, Michèle et Marie-France retrouvent l’appétit de vivre.
Elles ont traversé quinze années de cauchemar : violence conjugale mais aussi violence du regard
des autres, le nôtre; celui qui leur indiquait la route à suivre pour se conformer au modèle bonne mère / bonne épouse, celui qui les jugeait « pas comme il faut »…

Jean Noël, dit Nouga, la quarantaine, la moustache noire et le chapeau de voyageur, nous fait rencontrer ceux qu’ici on appelle les « indiens »; ceux là-même qui on fait le choix de vivre hors des normes d’une société moderne depuis 20 ans, 25 pour certains.
Ils s’affichent en chercheurs ou défricheurs de nouvelles façons de vivre – loin des échanges dits de « société de consommation ». Des territoires silencieux, de grandes vallées aux terres désertées, ils habitent des tepees indiens, des bus aménagés, ou des roulottes neuves.

Un grand besoin de respirer pour certains ou le grand rêve des années 70 à continuer pour d’autres.